BNPL & maîtrise du risque

BNPL & maîtrise du risque

Impayés et fraudes

Qualifié de facilité de paiement, le BNPL ne bénéficie pas de la même réglementation que les crédits à la consommation. En effet, un emprunt inférieur à 200 euros, et/ou remboursable dans un délai inférieur à 3 mois, n’est pas soumis à la réglementation sur le crédit à la consommation. Le consommateur n’a ainsi pas besoin de prouver sa solvabilité financière en procédant à un achat dans un parcours de BNPL.

Une opportunité pour les commerçants désirant augmenter leurs paniers moyens et fidéliser leurs clientèles. C’est justement en quête de fidélisation que s’est développé le Try Now Pay Later, qui utilise le paiement différé en offrant la possibilité aux acheteurs de payer leur achat plus tard, s’ils en sont satisfaits. Une aubaine pour les fraudeurs qui se font rembourser le produit commandé avant d’avoir procédé à son paiement. De son côté, le paiement fractionné absorbe de nombreux impayés. Souvent déjà en situation de fragilité financière, les consommateurs surestiment leur solvabilité et anticipent mal leurs échéances de paiement. Sans compter les nombreuses fraudes à la carte que génèrent ces solutions dès lors qu’aucune vérification d’identité n’est mise en place dans les parcours d’achat.

Alors pourquoi autant de succès?

Sans doute parce que tous les risques sont portés par l’organisme de crédit et non plus par les (e)commerçants. Il est donc logique que ceux-ci appellent à une meilleure réglementation afin de minimiser le risque.

“Time to yes” : le Graal pour le (e)commerçant et le client !

Nous l’avons déjà évoque, les parcours BNPL sont aujourd’hui créés sans rupture du parcours d’achat, afin que celui-ci soit effectué le plus rapidement possible sans laisser le client s’échapper sur un site concurrent. Des parcours appréciés des consommateurs, et des commerçants qui bénéficient de bien meilleures conversions. Cependant, la quête d’un Time to yes (le temps de l’acceptation de la demande d’avance de trésorerie) toujours plus réduit met de côté les bonnes pratiques et avertissements mettant en garde les consommateurs face à la dépense qu’ils s’apprêtent à engager.

Le Time to no est tout aussi important. En tant que garde-fou, il limite les situations difficiles à venir pour des clients déjà fragilisés. Cela pourrait être vu comme paradoxal, mais un juste équilibre est essentiel pour les commerçants et les consommateurs et peut être trouve avec quelques règles simples :

  • Laisser quelques points de friction au moment du paiement : éviter les commandes en 1-clic
  • Renforcer l’information précontractuelle
  • Afficher clairement le coût du crédit lié à l’achat.

Le couple BNPL/ Open Banking : la solution ?

Certaines solutions existent aujourd’hui pour identifier un risque de fraude en analysant le parcours d’achat d’un consommateur. OneyTrust par exemple, permet de détecter les tentatives de paiement frauduleux à partir des données collectées jusqu’au paiement.

En complémentarité, l’Open Banking joue un rôle déterminant pour réduire le risque tout en conservant un parcours fluide et rapide. II est certainement l’une des applications les plus efficaces pour l’évaluation du profil de risque des emprunteurs grâce a l’analyse, après leur consentement, de leurs transactions bancaires quotidiennes, révélatrices à la fois de leur situation budgétaire et de leurs comportements financiers.

L’absence de crédit bureau en France justifie d’autant plus de recourir à des solutions de scoring dans les parcours d’achat ou une avance de trésorerie est proposée.

Comme évoqué à travers les résultats de l’étude Happydemics, les consommateurs sont conscients et redoutent les potentiels risques de surendettement auxquels ils s’exposent en ayant recours au BNPL. L’évaluation de leur solvabilité peut sans aucun doute rassurer la plupart d’entre eux, et éviter qu’ils ne surestiment leur capacité de paiement ou de remboursement.

Algoan accompagne déjà des acteurs du paiement fractionné en 10 à 12 fois et permet de préserver les consommateurs du risque de surendettement, et les commerçants du risque d’impayés ou de fraude. Dans ces cas d’usage, l’adoption de l’Open Banking est en forte croissance et annonce une potentielle généralisation a des paiements en 3 ou 4 fois. Une possibilité qui dépendra également de la révision des régulateurs.

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