"Peindre les deux côtés de la barrière."

"Peindre les deux côtés de la barrière."

Hey Charlie, quelle est ton expression favorite qui pourrait aussi décrire ton travail au quotidien ?

« Peindre les deux côtés de la barrière. »

Cela sous-entend que les développements invisibles aux yeux des utilisateurs finaux doivent être aussi bien réalisés que ceux directement visibles par ces derniers. Selon moi, cette expression très imagée définit parfaitement le rôle d’un ingénieur spécialisé en développement Frontend. Oui, car, le travail que nous réalisons a deux facettes.

D’un côté, il y a les boutons, les champs de saisie, les sliders ou les toggles que l’utilisateur identifie et utilise au cours de son utilisation. Ceux-ci doivent être particulièrement bien conçus et intuitifs afin de faciliter au maximum le parcours utilisateur.

D’un autre côté, nous avons le code, celui qui nourrit, dans l’ombre, l’expérience utilisateur. Même si celui-ci est invisible, sa structure doit être aussi bien réfléchie que celle des boutons et des éléments graphiques avec lesquels l’utilisateur interagit.

Un code propre, facile à lire et bien structuré est un code facilement maintenable, accessible et extensible. Ce qui facilite le travail de tout développeur.En procédant ainsi, vous rendrez service tant à l’utilisateur qu’aux membres de votre équipe !

Comment définirais-tu la “Charlie’s touch”, et comment peut-on la repérer ?

J’adore m’attarder sur les petits détails. Ces petites touches de magie qui transforment des milliers de lignes de code en une expérience fluide et intuitive pour les utilisateurs.

Tout démarre par une étroite collaboration avec l’équipe Design, avec qui nous avons le but commun de créer une interface utilisateur simple, esthétique et agréable à utiliser.

Ensemble, nous commençons par les sujets macro, tels que le parcours utilisateur et la structure de la page, puis progressivement, nous abordons des sujets de plus en plus spécifiques : le choix des couleurs les plus adéquates, ou encore les animations les plus adaptées à l’expérience par exemple.

A mon sens et en termes de Design, les logiciels doivent être léchés. C’est dans les détails que leur élégance est sublimée. Un manque d’esthétisme par-ci, peu de précisions par là, et le logiciel devient pénible à utiliser.

Ces négligences peuvent rapidement s’accumuler, et, avant que vous vous en rendiez compte, vous faites face à un logiciel qui contraint l’expérience utilisateur et contre lequel vous avez l’impression d’entamer un duel !

Si un parcours est conçu de manière intuitive, le logiciel qui se dissimule derrière doit disparaître. Et c’est là que se cache la clé de son succès.

Quelle est la chose la plus importante dans ton travail que les gens ont tendance à oublier ?

La communication.
Il existe un stéréotype selon lequel un software engineer est assis les yeux rivés sur son écran, entouré de boissons énergisantes, casque sur les oreilles, coupé du monde.

Peut-être que c’était vrai à une époque. En tout cas aujourd’hui je suis sûr d’une chose : la communication est capitale pour réussir dans ce domaine. Si on revient à la définition de base, le software engineering consiste à transformer une solution conçue par l’équipe produit en quelque chose de compréhensible pour un ordinateur.

C’est l’essence même du code : un langage suffisamment précis pour décrire la solution à un problème, de manière à être interprété par une machine.

Un tel processus nécessite des échanges constants avec l’équipe Produit pour s’assurer que les spécifications soient méticuleusement définies avant de procéder à leur traduction en code.
Je travaille également beaucoup avec l’équipe Design, qui s’assure que le rendu final corresponde aux attentes définies en amont.

L’ensemble du processus repose donc sur une communication constante, que ce soit en face à face, sur Slack ou par appels vidéo.

Je pense que le mythe du développeur « habitant du sous-sol » commence à s’estomper, du moins je l’espère.

Vous savez, parfois, nous voyons la lumière du jour !

Quelles sont tes meilleures sources quand tu cherches l’inspiration ?

​​Est-ce cliché de dire Apple ? Certainement.
Même si je ne suis pas un designer à proprement parler, j’aime tout ce qui est lié à l’UX, au design d’interface, à la typographie et au graphisme. Du fait que ça soit intrinsèquement lié à mon travail, j’aime scroller pendant des heures sur des sites comme Dribble afin de m’imprégner des design les plus créatifs (parfois trop créatifs).

Comment rendre la consultation de données intéressante et digeste ? Comment simplifier au maximum l’expérience utilisateur ?

Tout logiciel qui répond à ces questions intègre immédiatement mes favoris. Pour n’en citer que quelques-uns : Airbnb pour sa philosophie de conception révolutionnaire, la BBC pour avoir repoussé les limites de la consommation de média en ligne, et Doctolib pour avoir transformé ce qui était autrefois compliqué en quelque chose de simplissime.

Le dernier “tips” que tu as appris et que tu souhaiterais nous partager ?

Faites des listes. Beaucoup de listes.
Avec ma mémoire de poisson rouge, il est capital pour moi de faire des listes !
Grâce à cela, vous allez non seulement ne plus oublier ce que vous avez à faire, mais cela vous permettra également de bien dissocier vos différentes tâches.

Une fois ma journée de travail terminée, je ne consacre plus de temps à ruminer intérieurement les choses que j’aurais à faire le lendemain. Parce que j’ai déjà tout noté !

Pour cela, je me contente d’utiliser les applications intégrées à mon Mac, notamment l’application Notes et l’application Rappels. Je suis un gars simple.
Car oui, les applications les plus avancées en termes de fonctionnalités me distraient de mon objectif principal : faire des listes.

La dernière fois que tu as dit « WAHOU »?

Lorsqu’un de mes collègues m’a imprimé une certification « Français de qualité” pour récompenser ma maîtrise croissante de la langue française, et ce, malgré mon niveau encore assez médiocre…

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